Dans cet article j’ai choisi d’aborder deux sujets importants en deux temps. En premier lieu le baby blues, puis la dépression post-partum.
Vous avez déjà probablement assisté à des conversations entre amis ou avec votre famille où il y avait manifestement confusion entre postpartum et baby blues.
La différence entre ces deux états est pourtant bien réelle. Nous avons d’un côté une manifestation fréquente et passagère suite à un bouleversement hormonal, un changement physique, psychologique en lien avec l’accouchement… c’est ce que l’on appelle le baby blues.
De l’autre côté vous avez une maladie liée à l’arrivée de bébé, les troubles émotionnels et physiques sont importants et perdurent dans le temps. Nous parlons alors d’une dépression post-partum.
L’arrivée de bébé ainsi que les bouleversements qu’il peut causer peuvent engendrer des émotions négatives :
- fatigue importante
- anxiété
- sentiment d’impuissance face à bébé
- peur
- tristesse …
Dites-vous une chose :
Ces émotions sont normales et légitimes. Personne n’a le mode d’emploi pour s’occuper d’un nouveau-né et cela est d’autant plus difficile que ce dernier ne s’exprime principalement par des pleurs et n’a pas les mots pour vous donner les clés.
Le Baby-Blues
Peu de temps après l’arrivée de votre bébé (souvent au 3eme jour) vous avez le sentiment que vos humeurs et votre état d’esprit changent.
Vous êtes traversée par des sentiments d’inquiétude, d’angoisse, perte d’appétit, vous pouvez passer du rire aux larmes en très peu de temps.
Pas de panique vous êtes tout à fait normale. Vous traversez probablement un épisode passager de dépression lié aux hormones et à l’immense bouleversement émotionnel que vous venez de vivre.
Cet état concerne 50 à 70% des nouveaux parents. Il n’est pas signe de problèmes de santé mentale mais d’un chamboulement émotionnel légitime.
Cet état de baby blues n’excède généralement pas plus de 3 semaines, son intensité reste modérée et gérable au quotidien.
Comment accompagner les personnes traversant un baby blues ?
Avant tout il me semble nécessaire de ne pas minimiser cet état du fait qu’il touche une grande partie des nouveaux parents.
Même s’il est répandu, il reste source d’inquiétude pour une personne confrontée à cette situation.
Le maître-mot serait alors la bienveillance.
Ce que recherche avant tout une personne fatiguée ou démunie face à cet état d’esprit et ces sentiments qui la submergent reste principalement de l’attention, de l’écoute et du soutien.
Voici quelques petites idées que vous pouvez proposer à une personne en phase de baby-blues :
- Lui préparer un bon bain chaud
- Prendre le relais avec bébé
- Être l’épaule sur laquelle se reposer durant les moments plus difficiles
- Lui commander son plat préféré
- Être une oreille attentive
- Lui permettre d’exprimer ses sentiments librement et sans jugement
- Lui démontrer qu’elle n’est pas seule…
Si malgré le temps et cet accompagnement cet état persiste ou augmente il est alors nécessaire de consulter votre médecin, votre sage-femme.
La Dépression Post-Partum
Devenir parent est bien souvent synonyme de joie, néanmoins cette nouvelle étape peut-être bousculée par des symptômes psychologiques envahissants.
Vous devez alors jongler entre le rôle de mère avec toute l’incertitude que cela comporte mais également combattre et affronter cette maladie psychologique.
Bien souvent le sentiment de honte se met en place et il devient alors difficile d’en parler.
Pour la plupart d’entre nous devenir parent est synonyme d’épanouissement et de bonheur, alors concevoir que l’on puisse ressentir de la souffrance, de l’angoisse, de la tristesse, et des difficultés à s’occuper de son enfant peut paraître contre nature.
Certains parents peuvent avoir un sentiment de culpabilité insoutenable face à leurs enfants avec qui ils n’arrivent pas à construire de lien.
D’autres n’osent plus sortir de chez eux car incapables d’afficher le visage de parents épanouis et comblés.
J’espère au travers de ces quelques lignes vous éclairer sur cette réalité qui peut mêler naissance de bébé et dépression.
Quels peuvent être les signes d’une dépression post-partum ?
Je retrace ici une liste qui reprend les signes les plus fréquents d’une dépression post-partum :
- Grande fatigue et irritabilité
- Perte de concentration et de mémoire
- Difficultés de sommeil même quand bébé est apaisé
- Sentiment de culpabilité intense
- Pleurs sans raison particulière
- Trouble de l’appétit
- Isolement
- Éprouver des difficultés à passer des temps de joie avec son enfant
- Ne pas avoir la force de s’occuper de bébé
- …
Que faire ?
Si vous vous reconnaissez à travers cet article, il me semble nécessaire que vous preniez rendez-vous avec votre médecin afin de pouvoir vous confier et parler librement de cet état d’épuisement et de détresse psychologique et physique qui vous envahit.
Surtout n’éprouvez pas de honte ou de culpabilité, devenir parent reste probablement le plus grand défi de notre vie alors oui, parfois ça ne se passe pas comme nous l’avions prévu ou comme nous nous étions projetés avec ce bébé….
L’être humain est fait de failles, de faiblesses. Nul ne pourra affirmer qu’être parent est facile, alors soyez indulgents avec vous-même et acceptez de vous faire accompagner dans ce chemin parsemé d’embûches.
Mon conseil
La vie est comme un océan, elle n’est jamais lisse. Parfois il y a des vagues plus ou moins grosses, mais quand vous vous trouvez face à cette immensité qui semble vous engloutir dites-vous qu’une main tendue vous fera remonter à la surface.
L’aide et le soutien de votre famille, de vos proches, de professionnels de santé sont très importants et sont comme des bouées qui vont permettront de franchir ce cap plus en douceur et surtout d’avancer en étant accompagnés.
Si vous souhaitez échanger ou approfondir cette réflexion, n’hésitez pas à me contacter.
Je serai alors heureuse de vous accompagner en toute bienveillance.
